Dernière journée de la poule C, nous allons aujourd’hui vous présenter avec nos amis de Nordisk Football les deux derniers matchs qui seront déterminants pour le classement final.
Le Danemark est en tête avec 6 points devant la Russie et la France à égalité parfaite avec 3 points et une différence de buts positive de 1.
Malheureusement, l’Islande est d’ores et déjà hors course avec 2 défaites en 2 matchs.
Coup de projecteur
France 🇫🇷 – Islande 🇮🇸
Petit retour sur le début de compétition de l’EDF espoir. Grande favorite de sa poule grâce à un groupe d’une qualité XXL, les jeunes pousses Françaises ont échoué lors de leur premier match face à un très bon bloc Danois 🇩🇰 positionné bas sur le terrain.
De ce fait, ils ont été privés d’espaces dans les 30 derniers mètres, ce qui a rendu la force offensive Bleus inexistante et trop prévisible. Leur première frappe cadrée a eu lieu à la 70eme minute…
Aligné en 4-3-3 avec 3 milieux à vocation plus défensive avec Kamara, Guendouzi (à qui le capitanat semble étrange), et Camavinga, les Bleus ont cruellement manqué d’imagination pour déstabiliser le bloc compact Scandinave.
Et ils ont été incapables de trouver Odsonne Edouard aligné seul en pointe.
Les joueurs semblent manquer d’envie et Ripoll accumule les mauvais choix du début à la fin d’après nous. Le sélectionneur semble avoir voulu mettre en place un jeu partant du gardien en relance courte, il est vrai alléchant sur le papier. Or, nous avons eu droit à un stéréotype de ce football français aseptisé, adepte de jeu vers l’arrière. Du “Domenech like”.
Lafont, titulaire bien trop fragile. Un Fofana défenseur droit perdu et clairement pas avantagé à un poste qui n’est pas le sien, des défenseurs premier relanceur collectionnant les mauvais contrôles se trouvant ainsi dans l’incapacité d’effectuer une relance propre. Un manque cruel de créativité au milieu de terrain..
Bref, l’apothéose au lendemain du sublime match de leurs aînés face à l’Ukraine.
Ripoll tente des changements. Sans réussite! Rien n’y fait, impossible de se montrer dangereux… Pire encore, à la 75e Anders Dreyer crucifie les bleus, 1-0. Ils ne reviendront pas au score, nous laissant seuls, tristes et avides d’un jeu plaisant.
Arrive alors, le second match, face à la Russie. Défaite IN-TER-DITE sous peine d’élimination.
Cette fois Pep’ Ripoll prend les choses en main. Exit du onze les Badiashile, Fofana, Kamara, Camavinga et Guendouzi. Pour les remplacer Konaté, Dagba, Ikoné, Tchouameni et Soumaré.
Bon, des choix nous semblent positifs pour certains, beaucoup plus contestables pour d’autres, mais ce sont des choix forts, il est vrai. “La poigne Ripoll”. Il opte pour un 4-2-3-1, avec Ikoné derrière Edouard, en meneur de jeu libre, choisi pour apporter du danger dans les 30 derniers mètres Russes mais également pour soutenir Edouard, esseulé et sevré de ballons lors du match précédent, il se retrouve souvent beaucoup trop isolé dans le 4-3-3.
Les Russes de leur côté, viennent pour proposer du jeu, jouer et gagner. Victorieux de l’Islande sur le score de 4 buts à 1, ils semblent avoir les armes pour poser de sérieux problèmes à cette équipe de France.
Face à des Russes joueurs, les français se montrent rigoureux et ultra réalistes, et, on ne peut pas le nier, les choix de Ripoll ont été gagnants.
La charnière Koundé (capitaine contre la Russie) – Konaté a été solide, Dagba à droite propose de bien meilleures garanties que le pauvre Fofana, envoyé au feu à un poste où il ne peut exploiter ses grandes qualités.
Également auteur d’une seconde prestation très intéressante, Adrien Truffert ne rechigne pas aux efforts et multiplie les courses de qualité dans son couloir pour apporter des solutions.
Le duo Tchouameni-Soumaré emmène l’équilibre, la prise de risques et la projection qui nous avaient tant manqué durant le premier match.
Ikoné, lui, apporte la qualité technique et, est LE milieu créatif offensif qui leur avait fait défaut en ouverture face au Danemark.
Tout en n’étant pas exceptionnel, les jeunes pousses Françaises ont fait preuve de sérieux. La France prend l’avantage à la 15e grâce à un péno de Edouard, qu’il a lui-même provoqué après une série de dribbles. Les Bleus confortent leur avantage à la 24eme, sur le deuxième penalty de la soirée accordé pour la France, grâce à une panenka magnifiquement réalisée par Ikoné.
Puis après, presque plus rien… Les Français se sont un peu contentés de leur avantage confortable, qu’ils auraient pu accroître en fin de match.
Et on prie pour que ce ne soit pas regrettable au bout du troisième match face à l’Islande qui n’aura plus rien a joué et, sera d’ores et déjà éliminé.
Et en plus, handicapé de ses 4 meilleurs éléments, invités à rejoindre l’équipe A pour le dernier match de qualif’ à la CDM 2022.
L’enjeu est simple, si la France s’impose elle sera qualifiée. Afin de s’assurer la première place et se rattraper de son faux pas inaugural, il faudra faire un match plein pour soigner au mieux la différence de buts et croire à leur destin.
Dans les médias, il est annoncé quelques changements probables dans la compo du jour:
(4-3-3) selon L’Equipe
Lafont
Dagba, Koundé, Konaté, Truffert ou Maouassa
Tchouameni, Soumaré, Guendouzi (cap.)
Gouiri, Ikoné, Édouard
Si l’Islande faisait figure de petit poucet dans cette compétition, l’espoir était tout de même là pour montrer un beau visage dans cette compétition avec une génération prometteuse qui donnait espoir pour leur 2nde participation de leur histoire à un Euro U21 après celle de 2010 avec les Gylfi, Gunnarsson, Bjarnason, Finnbogason, Gudmundsson, Kolbeinn, … tous devenus cadres de la sélection A.
Malheureusement, il en aura été tout autre avec une correction 4-1 face à la Russie et une défense rapidement dépassée. Le fils d’Eidur, Sveinn Aronn, aura sauvé l’honneur avec un but.
Lors du second match face au Danemark lors d’un derby nordique, également le Danemark aura rapidement pris le dessus collectivement, mené 2-0 dès la 18e minute.
Avec une 2nde mi-temps mieux maîtrisée par les Islandais sans parvenir à trouver la faille, les intentions de jeu étaient tout de même meilleures.
2nde défaite synonyme d’élimination, les sélectionneurs d’un commun accord on donc décider de basculer leurs 4 cadres de cette sélection U21 en A, à savoir : Jon Dagur Thorsteinsson, Willum Thor Willumsson, Isak Bergmann Jóhannesson et Sveinn Aron Gudjohnsen. De grandes pertes en vue du dernier match face à la France, qui va encore plus compliquer la tâche des Islandais pour ne pas terminer à 0 point.
Finalement, l’essentiel pour l’Islande était sans doute ailleurs, pouvoir donner de l’expérience d’une grande compétition face aux meilleures oppositions pour pouvoir préparer la suite et espérer relancer une nouvelle génération pour la sélection A qui en a bien besoin…
Danemark 🇩🇰 – Russie 🇷🇺
Retour sur l’équipe Russe qui a fait son entrée dans la compétition face à l’Islande.
Mikhail Galaktionov aligne un 4-2-3-1 avec, entre autres, Oblyakov capitaine à la récup’, le jeune prodige Zakharyan en 10 et Chalov en pointe.
Les Russes proposent un jeu très offensif et le résultat final est sans appel. 4-1. Chalov à la 31e sur pénalty, Tiknyzian à la 42eme (d’un sublime piqué) et Zakharyan à la 46e creusent l’écart avant la mi-temps. Au retour des vestiaires, Makarov enfonce les Islandais à la 53e, du gauche, après un superbe festival dans la surface islandaise. Gudjohnsen réduira l’écart à la 59e : 4-1. Les Russes ont marché sur l’eau, ils ont tiré au but 17 fois pour 8 tirs cadrés, une possession de balle de 59%, 608 passes tentées pour 527 réussies. Les Islandais Inoffensifs ont tiré seulement 2 fois au but (1 tir cadré), démarrant cet Euro par une large défaite, se préparant déjà à une suite compliquée de la compétition.
Lors du deuxième match, où la France était au pied du mur si elle ne gagnait pas. Les « Tsars » avaient tout à gagner, mais ils ont vite été refroidi.
Cette fois, Galaktionov aligne deux attaquants à la pointe de son onze et positionne Daniil Lesovoy aux côtés de Chalov.
Les Russes n’avaient rien à perdre et le prouve d’entrée de jeu. Dès la 3e minute, Zakharyan rate son face à face avec Lafont. Malheureux par deux fois dans la première demi heure en concédant deux penaltys toutefois incontestables. Bien qu’offensifs (10 tirs ), les russes ont tenté, mais ont eu bien du mal à se montrer réalistes et à reproduire les prouesses entrevus lors de leur entrée en lice face à l’Islande 🇮🇸. Le match contre le Danemark sera décisif pour eux.
La belle surprise et leader de ce groupe, le Danemark, coaché par l’espagnol Albert Capellas qui prône un beau jeu de position inspiré de Johan Cruyff.
Avec un collectif discipliné tactiquement et défensivement, les résultats sont là ! Une victoire sur le plus petit des scores mais au combien importante face aux Bleuets grâce à un but magnifique ayant fait parler tout le collectif avec une superbe inspiration de Jacob Bruun Larsen à la passe pour la finition d’Anders Dreyer.
S’en sera suivi une belle confirmation face à l’Islande, avec un XI à moitié remodelé (6 nouveaux joueurs), et de belles prestations comme celle du milieu de Lecce en Serie B, Morten Hjulmand. De quoi reposer certains cadres, pour la finale du groupe entre la Russie et le Danemark, où le Danemark va aligner son équipe type. Même si devant le jeune buteur Wahid Faghir âgé de seulement 17 ans est déjà forfait après s’être blessé lors de son entrée en jeu contre l’Islande.
Le Danemark n’a plus perdu en U21 depuis le 17 juin 2019 face à l’Allemagne (1-3) lors du dernier Euro Espoirs, et n’aura besoin que d’un point pour espérer bien voir les quarts de finale le 31 mai prochain. Même en cas de défaite sur un but d’écart cela passerait, au-dessus avec 2 victoires, le Danemark pourrait être éliminé en cas de bonne opération de la France face à l’Islande. De quoi se sentir en confiance avant l’approche de cette finale et avec des certitudes dans le jeu qui on l’espère seront suffisantes pour continuer l’aventure.
(4-3-3):
Christensen
Carstensen, Nelsson, Bech Sørensen, Poulsen
Kofod Andersen, Nartey, Lindstrøm
Dreyer, Baden, Bruun Larsen
basedecisive.fr 
Super article, très complet et agréable à lire !
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